Énoncé de reconnaissance du territoire

La recherche et la consultation ont été des facteurs déterminants dans la création d’une reconnaissance du territoire significative et intentionnelle, et nous souhaitons poursuivre le dialogue.

En janvier 2018, l’Université Ryerson a publié le rapport Building a New Foundation for Generations to Come: Community Consultation Summary Report (lien en anglais), un document qui se penche sur les engagements actuels et futurs de Ryerson en vue de faire progresser la vérité et la réconciliation à l’échelle de toute l’Université. Ryerson s’est engagée à répondre aux appels à l’action lancés par la Commission de vérité et réconciliation du Canada et, ce faisant, nous créons notre propre voie vers la réconciliation. Dans le cadre de notre engagement à la vérité et à la réconciliation, le Centre des Compétences futures reconnaît que Toronto est située sur des territoires autochtones traditionnels et actuels des nations des Hurons-Wendats, des Anichinabés, des Haudenosaunee et des Mississaugas de New Credit.

La reconnaissance du territoire est devenue une importante reconnaissance de la présence et de l’affirmation de la souveraineté des Autochtones. D’abord apparue en Colombie-Britannique, où il y a peu de traités, la reconnaissance du territoire est mentionnée au début des événements, des cérémonies et des réunions. L’énoncé de reconnaissance du territoire de Ryerson a été créé en 2014 par le conseil de l’éducation autochtone et est utilisé uniformément à l’échelle de l’Université.

Toronto est le territoire du « Bol à une seule cuillère ». Le « Bol à une seule cuillère » est un traité entre les Anichinabés, les Mississaugas et les Haudenosaunee qui les engage à partager le territoire et à protéger la terre. Les nations et peuples autochtones subséquents, les Européens et tous les nouveaux arrivants ont été invités dans ce traité dans l’esprit de la paix, de l’amitié et du respect.

Ce traité a été conclu entre les Anichinabés et les Haudenosaunee après la guerre entre Français et Amérindiens. Les nouveaux arrivants ont ensuite été incorporés dans le traité au fil des ans, notamment en 1764 avec la Proclamation royale et le Traité de Niagara. Le territoire auquel il fait référence – le Bol – représente ce qui est aujourd’hui le sud de l’Ontario, des Grands Lacs jusqu’au Québec et du lac Simcoe jusqu’aux États-Unis.

Nous mangeons tous dans le même Bol, nous tous qui partageons ce territoire, avec une seule cuillère.

En d’autres mots, nous devons partager la responsabilité de nous assurer que le Bol n’est jamais vide, ce qui comprend de prendre soin de la terre et des créatures avec lesquelles nous partageons ce territoire. Et surtout, il n’y a pas de couteau à la table, pour symboliser la préservation de la paix.

La portion de l’Île de la Tortue (Amérique du Nord) que nous appelons aujourd’hui Canada est, depuis des temps immémoriaux, la terre des ancêtres des Premières Nations, des Métis et des Inuits. Nous reconnaissons que sur ce territoire, les Autochtones détenteurs de droits ont subi de l’oppression par le passé et continuent de subir des inégalités qui ont eu pour principal résultat le défaut généralisé de la part des peuples non autochtones de prendre leurs responsabilités dans le cadre de l’alliance du Bol à une seule cuillère. Dans le cadre de notre rôle en tant que centre de recherche régi par un consortium de partenaires, le Centre des Compétences futures s’engage à sensibiliser la population sur nos engagements communs de prendre soin de cette terre et de rebâtir et de renouveller des relations respectueuses entre les peuples autochtones et non autochtones. Nous souhaitons soutenir et favoriser le progrès vers les appels à l’action mentionnés dans le rapport final de la Commission de vérité et réconciliation du Canada (lien en anglais). En particulier, nous travaillons avec des partenaires afin de combler l’écart significatif au niveau de l’éducation, de l’emploi et de la santé qui existe entre les Canadiens autochtones et les Canadiens non autochtones. Nous nous engageons à bâtir et à conserver des relations équitables, respectueuses et solides avec les organisations et les chefs autochtones en matière de politiques, d’affaires, de ressources humaines et même au-delà.

Inspirés par les 94 appels à l’action recommandés par la Commission de vérité et réconciliation (lien en anglais) et par le travail effectué par le Centre national pour la vérité et la réconciliation (CNVR), nous acceptons qu’il est de notre responsabilité de reconnaître les territoires sur lesquels nous travaillons et résidons comme une première étape indispensable (lien en anglais) si l’on souhaite honorer les premiers occupants d’un territoire. Ces reconnaissances aident notre personnel et nos partenaires externes à reconnaître et à respecter les revendications passées et actuelles des peuples autochtones par rapport au territoire ainsi que notre responsabilité partagée à prendre soin de la terre, de l’eau et de nos relations (lien en anglais). Ainsi, nous prenons en compte les croyances de parenté fondamentales qu’ont les peuples autochtones à propos de la terre (lien en anglais), surtout puisque ces croyances ont été restreintes par des politiques canadiennes pendant très longtemps.

Nous créons des reconnaissances du territoire afin de reconnaître comment les systèmes de pouvoir systémiques et institutionnels ont opprimé les peuples autochtones et comment cette oppression a influencé dans le passé la façon dont les peuples non autochtones perçoivent et interagissent avec les peuples autochtones. Nous encourageons l’ensemble de notre personnel et de nos partenaires à prendre le temps de lire le rapport final de la Commission de vérité et réconciliation du Canada et de considérer comment la portée de nos projets communs et externes peut faire progresser les appels à l’action (lien en anglais).